La Fraternité St-Nicolas : Témoignages

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Témoignages au fil des ans...

« Je viens parce que...

— « ... quelque chose m'y attire ou ... quelqu'un ? »

— « ... je me sentais seul »

— « ... je m'ennuie »

— « ... je n'ai plus de famille et là, je retrouve une famille ».

— « ... je ne veux plus manger seul tous les jours ».

— « ... je n'ai rien à manger chez moi ».

— « ... je n'ai pas de logement »

— « ... c'est plus agréable de manger ensemble »

— « ... il y a une bonne ambiance »

— « ... ça m'aide pour prier ».

— « ... je sens une profondeur spirituelle qui m'apporte beaucoup ».

— « ... j'aime y prier et y vivre la messe ».

— « ... je rencontre des gens qui ont les mêmes problèmes que moi ».

— « ... je rencontre des gens qui m'écoutent et m'aident dans mes problèmes ».

— « ... je me sens accueilli comme je suis ».

— « ... j'y sens la Présence du Christ. »

— « ... je m'y sens utile ».

— « ... l'Eglise pour moi, c'est ça ».

« ... comme prêtre, c'est ainsi que je vois l'Eglise renaissante ».

« ... il y a un oratoire où je peux aller prier quand je veux ».

« ... on ne peut plus rester chrétien dans son coin ».

 « ... je sens que c'est une œuvre de Dieu ».

« ... je peux y vivre les messages de Medjugorje : seul c'est plus difficile ».

« ... si c'est vrai qu'on est frères et sœurs, il faut une maison de famille et une vie de famille ».

« En aménagement dans le quartier il y a 3 ans, j’ai découvert, grâce à des amis chrétiens de mon ancienne paroisse, la Fraternité Saint Nicolas. J’ai d’emblée découvert une communauté chaleureuse et priante qui m’aide à découvrir le Seigneur, à nourrir ma foi et ma vie spirituelle. Nous venons tous d’horizons très différents mais c’est vraiment dans le Seigneur que nous trouvons notre unité. C’est une source d’enrichissement et d’encouragement. J’aime en particulier les soirées festives. A la fraternité, on trouve aussi un soutien dans les moments difficiles. Ce que j’apprécie aussi beaucoup, ce sont les cours de catéchisme donnés par Béatrice le jeudi matin. Ce que je reçois à la fraternité, j’aime le communiquer autour de moi, dans le quartier. C’est comme une fontaine qui déborde dans ma famille, dans le quartier, par une attention aux plus pauvres, aux sans abris de notre quartier et de la gare. On ne peut pas garder tant de bonheur pour soi. L’amour qu’on reçoit ici est à partager. Cette vie en fraternité me fait penser à la vie de la première communauté chrétienne décrite dans les Actes des Apôtres. »

— Michèle

« Je viens à la Fraternité car j’y sens la présence de Dieu… »

— Gertrude

« Je suis arrivée à la fraternité Saint Nicolas grâce à des paroissiens qui m’ont appris qu’elle existait. Au début, j’étais réticente à y aller. Maintenant je ne pourrais plus m’en passer. C’est complémentaire à la messe du dimanche à la paroisse. A la fraternité il y a des activités en semaine, je m’y sens plus entourée et accompagnée. C’est un lieu de rencontres et d’échanges très enrichissants. Le Seigneur ne se trouve pas de la même manière dans la solitude. Cela m’a permis d’en parler à mes enfants (j’en ai 6) et à mes voisins et amis immigrés du quartier avec qui je vis (mon mari est marocain, musulman). Cela m’a complètement relevée de mes peurs, mes craintes, cela m’a affranchie , permis de voir la vie autrement, cela m’a fortifiée dans mon foyer. Cela m’a fait renaître. J’étais avant comme une personne apathique, isolée, sans goût, et ma vie dans la fraternité a été pour moi une renaissance. Mon passé est parti et je vis tournée vers le futur. En tant que couple mixte, j’ai pu montrer à mes enfants autre chose, une communauté chrétienne vivante. Cela me fait plaisir quand mon garçon chantonne à la maison des refrains entendus à la frat »

— Patricia

« Grâce à Valérie, rencontrée à une retraire au Verbe de Vie, j'ai eu la chance de rencontrer la Fraternité St Nicolas à une période de ma vie particulièrement dure (la mort de mon mari d'un cancer du poumon). J'étais en très grande souffrance morale et bien que déjà en chemin vers le Seigneur et engagée dans un service au sein de la Communauté Maranatha et du Centre Ste Thérèse, je souffrais terriblement de solitude et de manque de vie fraternelle. Je me souviens que certains jours d'hiver étaient particulièrement pénibles et je me retrouvais seule dans mon appartement, seule à prier ou à pleurer....Tout de suite, je me suis sentie "accueillie" à la Fraternité, j'y ai rencontré des gens tout simples, sans "chichis" et je me suis trouvée là, à deux pas de chez moi, une oasis de paix, de tranquillité, d'amitié. Chaque fois que je terminais mon service, le mardi et le jeudi, je prenais gaiement ma voiture pour me diriger vers la Frat où je savais qu'une sainte messe serait célébrée dans le petit oratoire tout simple mais tellement rempli de ferveur, de prières et mon coeur y trouvait la piété, la chaleur nécessaires au creux de ce difficile hiver-là. J'aimais penser à l'idée, qu'en entrant là, j'y trouverais des "frères" et des "soeurs" en Christ, capables de me recevoir, de m'accueillir, de se préoccuper de moi. J'aimais à penser à cette grande table dressée que je trouverais là en entrant et à toutes les bonnes odeurs qui émaneraient de la cuisine où une ou plusieurs soeurs auraient eu la gentillesse de préparer un repas ou tout simplement une bonne soupe bien chaude, qui faisait tellement de bien au moral !Le temps a passé, j'ai "grandi" dans l'Amour du Seigneur, je me suis "fortifiée", j'ai "pansé mes blessures" et aujourd'hui, je me tiens DEBOUT sans plus verser de pleurs mais JAMAIS, jamais, je n'oublierai ce premier hiver rempli d'amitié qui m'a aidé à passer ce cap si difficile.Je me dis que de telles oasis de paix, de ferveur, de piété et d'AMOUR devraient exister partout à Bruxelles, en Belgique ... et peut-être qu'ainsi le monde serait plus beau ... et que sûrement aussi le ROYAUME DE DIEU serait plus proche de nous !Merci à vous Pierre et Véronique pour votre belle réalisation et à vous tous de la Fraternité pour votre amitié et votre soutien fraternel ».

Liliane

« Mes enfants et moi gardons toujours de très beaux souvenirs des soirées de jeux de société »

— Monique

« Les gens ici sont gentils, amicaux. Ils ne me connaissent pas mais m’accueillent bien. Je vis totalement coupé de ma famille. J’ai vécu quatre ans à la rue. J’habite maintenant dans une caravane, dans le quartier. J’aime venir prier ici et manger un repas chaud, dans l’amitié. »

— François

« Samedi dernier, c’était encore formidable ! toute la préparation pour l’opération thermos s’est très bien déroulée dans la cuisine de la frat, alors que les jeunes chefs des mouvements de jeunesse de la paroisse travaillaient et riaient dans la pièce d’à côté. Notre voisin Antonio et sa femme, sont venus aider à préparer le café et à nettoyer un gros percolateur jamais utilisé. Puis sont arrivés Edith, une autre voisine, Christian de la frat et Olivier, notre autre voisin qui se prépare au baptême. On est parti dans la bonne humeur en camionnette vers la gare (dans la neige fondante) et tout le service de distribution aux sans abris s’est à nouveau très bien passé. Au retour, Olivier s’est mis a posé des questions sur la foi à Christian, qui, pour ceux qui le connaissent, ne s’est pas privé de partager la joie de sa foi qui le déborde. Olivier semblait comme boire chaque parole de Christian ! Pour la vaisselle finale, il y avait encore beaucoup d’ambiance et de joie, à côté des jeunes qui mangeaient tout aussi joyeusement : il y avait aussi un climat tout particulier car Christian nous a fait tous prier dans la cuisine avant la vaisselle. C’est chaque fois un moment formidable. On se sent tous heureux ensemble, heureux d’avoir fait plaisir aux plus pauvres, heureux de se sentir utiles, heureux d’avoir vu leurs visage réchauffés et reconnaissants. »

— Crocce

« J’aime venir ici pour les temps de partage, pour la prière ensemble, pour le catéchisme enseigné par Béatrice, etc…. Cela me fait beaucoup de bien »

— Michèle G

« Cette communauté est un grand encouragement pour les prêtres »

— Un ami prêtre

« La Fraternité Saint-Nicolas évoque pour nous un endroit où chacun, tel qu'il est, est accueilli, avec ses différences et ses richesses, pour vivre en amitié profonde dans l'Amour de Dieu. Toutes les générations se retrouve pour nourrir la même Foi, aimer l'Eglise et servir son prochain: la grand-mère comme le petit enfant, le papa au travail comme le moins valide sans ressources: tous s'y retrouvent.
Ainsi, si vous venez à la Fraternité, vous trouverez des gens très différents mais très unis autour d'une même table. Tous ont le désir de vivre un Amour véritable, dans les relations avec les autres et dans l'Eucharistie. »

— Stephane et Béatrice et leurs 5 enfants

« Le plus beau jour fut pour moi le jour de ma confirmation. Cela fait plus de 5 ans que j'ai demandé à Pierre et Véronique de la faire. Nathalie ma marraine et Pierre mon parrain m'y ont bien préparé. J'étais très content que l'évêque soit venu ainsi que l'abbé Maurice Boulanger de la paroisse et le Père Benoît de la fraternité.

Ce sacrement m'a apporté beaucoup. Le meilleur, c’est qu’il m'a donné la force de faire moins de c....

J'essaie de m'en sortir de tous mes problèmes avec les conseils de certains de la fraternité. Cela me fait beaucoup de bien de prier ici et un peu de travailler. Je me sens bien accepté ici. Quand j'ai refait une c... j'attends un peu avant de revenir. Mais je sais qu'on m'accepte quand même. J'ai mal que certaines personnes du quartier ou de la rue me regardent de travers. »

— Albert

En octobre 1995, je reçois pour mon anniversaire une bougie et un chapelet de Medjugorje (Village de Bosnie Herzégovine (ex-Yougoslavie) où la Vierge Marie apparaît à quelques voyants depuis 25 juin 1981). S'éveille alors en moi le désir de m'y rendre avec notre petit Younes alors âgé de 6 mois. Après plusieurs prises de contact, de réservations, suivies d'annulations, je sens que ce n'est pas encore le moment et je décide de patienter pour répondre à l'invitation de Marie au moment qu'elle aura choisi. En Septembre 1997, nous nous y rendons avec quelques membres de la Fraternité Saint-Nicolas à l’initiative de Pierre et Véronique Hargot qui ont eux aussi reçu l'appel de Marie.

Et notre petit Younes nous accompagne. Il a alors 2 1/2 ans. Marie déversera sur lui des flots de tendresse, il ressentira très fort la Paix qui règne à Medjugorje. Dès la 1ère nuit il dormira chaque soir paisiblement dans une maison inconnue. La journée, jamais il ne sera grincheux malgré‚ des horaires bouleversés, malgré des repas irréguliers, malgré les heures de siestes "oubliées". Je l’emmène partout avec moi. Il est et reste en Paix. Il y trouvera l'audace pour faire seul ses premiers pas. Jusque là, il lui fallait toujours un appui et il y enrichira son vocabulaire des mots "Paix" et "bye". Mon désir secret de voir un des voyants le prendre dans ses bras, sera exaucé. Plusieurs personnes me diront comme elles ont été touchées et émues par ce geste.

notre retour, j'essaie d'approfondir ma vie de prière, de vivre le jeûne auquel Marie nous encourage tous. Mon engagement dans la Fraternité Saint-Nicolas s'est vu confirmé‚ et je me sens appelée à un engagement à plus long terme. Je retourne dans quelques jours à Medjugorje avec notre petit Younes, prête à y accueillir encore davantage toutes les grâces dont Marie voudra nous combler.

— Rézy

Après avoir vécu un temps de grande tristesse où je me sentais abandonné à la suite d’une séparation, l’Esprit par la force de son sacrement m’a poussé vers la Fraternité Saint-Nicolas.

Pourquoi ?

Je ne l’ai pas compris directement ...

Aujourd’hui, je retrouve la joie d’avoir des frères et des sœurs. « Ainsi vous n’êtes plus des étrangers, ni des émigrés; vous êtes concitoyens, vous êtes de la famille de Dieu » (Ep. 2, 19).

Je peux affirmer avec force que le Christ ne m’a jamais abandonné. Au contraire, Il est allé à ma recherche, prenant sur lui ma faiblesse et pansant ma blessure; il m’a guidé vers des frères et des sœurs.

La vie n’est pas toujours facile, elle est souvent dure, absurde, injuste. Mais je sais aussi que le Christ veille sur moi, il ne m’abandonne pas.

Assuré de cette présence discrète, aimante, paisible, je retrouve aujourd’hui ma dignité d’enfant de Dieu et de frère.

Je voudrais encore remercier mes frères et sœurs, jeunes et plus âgés qui m’ont aidé par leur prière, leur attention, leur gentillesse et amitié à redécouvrir la paix et la joie.

— Guy

« Ce qui me frappe à la Fraternité, c’est cette volonté irréfragable d’être d’Eglise. Nous sommes chrétiens, donc nous écoutons la voix de l’Eglise et nous y obéissons dans la joie.

Cette attitude a été particulièrement visible pendant l’Année Sainte. Le Saint-Père invite au pèlerinage. On le fait, quelles qu’en soient les difficultés. Il propose une recrudescence de prière. On entre dans cet esprit, du fond du cœur. Il recommande le don et le pardon. On accueille ces appels et l’on tâche d’y répondre du mieux que l’on peut, dans un grand élan de générosité on sait que le pape et les évêques sont les premiers porte-parole de Jésus et de son Evangile. On veut se situer dans le droit fil des requêtes de l’Eglise. D’ailleurs, la Fraternité se sent petite communauté d’Eglise.

Il y a, à travers toutes les activités qui se passent dans notre Fraternité Saint-Nicolas, un climat perceptible de profondeur spirituelle et de bonté chrétienne. Qu’il s’agisse du temps consacré à l’Eucharistie, à l’adoration, au chapelet, mais aussi à celui du repas frugal ou l’on échange joyeusement, il y a une présence aimante qui préside à tout : celle de Jésus-Christ Notre-Seigneur. Il nous invite à découvrir son amour, à l’aimer en retour et à nous aimer les uns les autres. Jusque dans les plus petits détails de nos partages.

Aujourd’hui, on parle volontiers des villes ou des quartiers pollués. La maison de la Fraternité n’est pas polluée. Il y règne un climat marqué par l’Esprit du Seigneur. Il nous appelle à vivre le bonheur chrétien dans l’ouverture à nos frères et à nos sœurs. En deux mots: il nous appelle à être d’Eglise.

— Père Pattyn s.j.

Si la fraternité est essentiellement une fraternité composée de laïcs et pour des laïcs, le prêtre y a néanmoins un rôle essentiel à y remplir. Nos structures paroissiales actuelles ne nous permettant malheureusement plus d’être des foyers ouverts et accueillants envers tous, nombre de personnes laissent tomber la foi ou ne peuvent être accompagnées comme il le faudrait au sein de nos paroisses.

La Fraternité Saint-Nicolas est une chance pour l’Eglise. Elle a le grand avantage de présenter un visage d’une Eglise ouverte envers les petits et les laissés-pour-compte, d’unir les soins matériels aux besoins spirituels qu’éprouve tout homme.

L’illustre Cardinal Cardijn, dont je suis le bien indigne successeur en tant que vicaire de Notre Dame de Laeken, avait coutume de dire que quand on rencontre un pauvre, on ne commence pas par l’assommer par Dieu et la religion mais qu’on lui donne d’abord une tartine ... C’est un peu de cela que l’on retrouve à la Fraternité Saint-Nicolas. Chaque moment de prière, chaque messe, chaque partage d’Evangile est toujours précédé ou suivi par un repas ou une collation. C’est quelque chose de très important. Car c’est en effet très souvent autour d’une tasse de café que les langues se délient ou que l’on peut aborder certains problèmes dont on ne parlerait pas autrement.

Dès le départ, j’ai toujours ressenti ma présence au sein de la fraternité, comme une présence discrète et bienveillante. Sans m’imposer, ni prendre la place des responsables, veiller à offrir à des personnes qui sont parfois à des milliers de kilomètres de la foi et de nos paroisses, un visage d’une Eglise qui aime chaque personne telle qu’elle est, comme elle est, à l’exception du péché, là ou Dieu l’a placée; oui, faire sentir que Dieu les aime et qu’Il attend fort peu de choses pour le leur montrer et le leur faire sentir davantage.

A travers des liturgies toutes simples mais célébrées avec ferveur et beauté, à travers le sacrement de la réconciliation fréquemment reçu et offert, à travers un accompagnement spirituel qui permet à ceux qui le désirent d’aller plus loin dans leur vie de foi et de prière et d’approfondir leur identité chrétienne, la fraternité m’a aidé à me rendre toujours plus compte de la beauté et de la nécessité du sacerdoce. Elle m’aide à être prêtre selon le Cœur du Christ et me permet d’entrer en contact avec des personnes que je ne rencontrerais jamais autrement et peut-être aussi de les ramener tout doucement à renouer avec la foi et l’Eglise.

— Un autre prêtre

Je suis née le 28 janvier 1936 avec une sœur jumelle (Liliane) - les deux dernières - d’une famille comptant cinq frères et six sœurs. Mon frère préféré, c’était Pierrot dont j’étais la sœur préférée.

Grand chagrin quand il est décédé (suicide). J’ai beaucoup souffert de manque d’affection et de frustrations diverses. J’enviais mes compagnes de classe que je trouvais si bien habillées. J’ai connu la maladie de scrupules terribles et j’allais me confesser le plus souvent possible. Un jour un prêtre m’a fait cadeau d’un livre intitulé « Histoire d’une âme ». Ce livre m’a beaucoup apporté pour ma vie chrétienne et cela m’a fait grand plaisir.

A l’âge de 14 ans j’ai entendu l’appel de Dieu à travers le départ d’une soeur missionnaire que j’aimais beaucoup.

Après une vie professionnelle de quelques années, j’ai quitté maman pour rentrer dans le foyer « Flos Carmeli » où j’ai rencontré les carmélites apostoliques. Le 8 décembre 1963, j’entrais au Carmel Saint Joseph à Bruxelles.

Au Carmel, j’ai connu des moments de paix, de libération, mais aussi des moments de solitude, et aussi une guérison de cœur.

J’ai connu quatre belles années au Zaïre (actuellement république démocratique du Congo)

Je souffre d’une maladie que l’on appelle « maniaco-dépressive », dont le Seigneur me guérit en m’apprenant à accepter cette maladie dans la paix et avec les médicaments adéquats.

Le 1er octobre prochain, il y aura 5 ans que j’habite à Flos Carméli (J’ai donné ce nom à la maison que j’occupe ici, rue Saint-Nicolas). Depuis à peu près cinq ans, je connais la Fraternité

Saint-Nicolas ou l’amour des frères et soeurs en Jésus-Christ m’aide à vivre une vie de chrétienne dans la grâce et la prière, mais malgré tout, cela ne se fait pas sans conflits.

J’ai trop souvent cherché la perfection et non la sainteté. Or la perfection n’est pas de ce monde, mais de celui de Dieu, qui nous rendra parfait dans la vie d’éternité avec Lui.

Pensée du Frère Roger Schutz de Taizé : « Ne blessez pas l’Amour ». Le Seigneur m’a donné comme vocation : le don de l’accueil. Je perçois le don de l’accueil comme étant le cœur de l’Evangile, car Jésus savait accueillir les gens par un regard, par un mot, une phrase, un geste d’amour pour chacun.

Savoir accueillir, c’est aussi ne pas faire de distinction entre les uns et les autres. Jésus ne faisait pas de différence entre pauvres, riches, malades ou bien portants, car tous avaient besoin d’amour pour être sauvés.

La préférence doit aller aux plus pauvres comme le disait Mère Térésa ou Saint Vincent de Paul : « Les plus pauvres, premiers servis ».

Pensée de Sainte Thérèse qui me guide : « faire les choses les plus ordinaires avec un amour extraordinaire ».

— Marie-Guy

« Mon brave Jésus, réponds moi. Je sais que tu es là. Je veux te voir en réalité parce que je veux toucher ton côté et tes mains avec les clous. Je veux aussi toucher ton cœur parce que je t’aime et en même temps je suis consacré à toi, j’ai donné ma vie, mon bonheur, ma prière, tout ce que tu désires ».

— Axel (Notre frère trisomique)

Née de parents d’ouvriers plutôt pauvres, j’ai vécu une vie baignée de violence (coups, disputes, bagarre des parents, etc...) toute ma vie d’enfant n’a connu que haine et colère et détresse, en recherche constante d’une vie meilleure. J’avais trouvé un peu de tendresse auprès des animaux (chiens).

En me mariant à 19 ans en 1970, je pensais avoir trouvé le bonheur mais rebelotte, même tempo, coups, bagarres et dépression. J’en avais marre et en 1988, j’ai quitté mon mari.

En 1989, je me promenais en ville avec une de mes filles. Passant par la Place de la Monnaie, j’y ai vu des enfants qui chantaient et dansaient à la Gloire de Dieu. C’était le « Festival de Joie ». Les paroles de ces chants me transperçaient le cœur comme des flèches. Ce jour-là, j’ai rencontré Dieu et son Amour. Ce que je cherchais depuis si longtemps, je venais de le trouver. Mais malgré tout, rien n’a été facile. Matthieu 21 verset 16, « Tu as fais retentir tes louanges par la bouche des petits enfants. »

J’ai d’abord été guérie de ma dépression nerveuse qui durait depuis de nombreuses années. Ensuite j’ai dû sortir des dettes que mon mari m’avait laissées. Et grâce à Dieu, j’en suis sortie. Je puis vous dire que seule avec trois enfants dont l’un handicapé profond, ce n’était pas facile. mais je n’étais pas toute seule puisque désormais l’Esprit Saint faisait partie de ma vie.

Chaque année qui passe est une année vers mon Eternité, jour béni ou je rencontrerai mon Sauveur, Jésus. Sans Lui je ne suis rien et sans Lui je ne puis rien.

Aujourd’hui, je connais une vie nouvelle, « bénédiction, guérison, amour pour autrui, mais aussi quelques persécutions de gens qui ne comprennent pas le pourquoi et le comment de ce changement.

Le chemin de la vie en Christ est parsemé d’embûches, mais c’est un chemin qui nous mène vers une vie d’éternité remplie d’amour et où nous rencontrerons Jésus et où nous le verrons face à face.

Quant j’ai fait connaissance des gens de la Fraternité Saint-Nicolas j’ai senti que le Saint Esprit était présent et j’ai ressenti l’amour fraternel de ceux qui connaissent Jésus. C’est pour cela que j’aime me trouver parmi eux, bien que faisant partie d’une communauté protestante

Ces gens ont reçu un don, celui de l’accueil. Ils savent accueillir les gens avec amour et cela sans exception de race, de statut ou de religion. Et je ne doute pas une seconde que ce don leur vient de Dieu.

J’aime ces gens qui comme moi partagent l’Amour de Jésus et son sacrifice à la croix.

2ème commandement de Dieu : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Il est aussi écrit : « Aimez vous les uns les autres comme je vous ai aimé ». En 1 Corinthiens verset 23 : « Maranatha. Que la grâce du Seigneur Jésus soit sur vous ». Je vous aime tous dans la communion de Jésus-Christ.

— Angèle

Didier est un jeune homme de 26 ans, handicapé profond de naissance. Infirme moteur-cérébral, hémiplégique et reconnu débile mental. Il n’a pas l’usage de la parole, mais comprend tout ce qu’on lui dit et j’ai la conviction profonde qu’il est dans les mains de Dieu depuis sa naissance.

J’en suis d’autant plus certaine que Didier a manqué de mourir plusieurs fois durant sa vie et il est toujours là car Dieu ne veut pas que Didier meure tant qu’il n’aura pas accompli ce pourquoi il a été choisi par sa naissance.

— Angèle, sa maman.

Valérie...

Le 24 décembre 1989, Valérie était gravement accidentée par une voiture. Restée plusieurs mois dans le coma elle est aujourd’hui Physiquement handicapée et n’a pu poursuivre ses études. Après des périodes de révolte, elle a entendu à Taizé, le Seigneur lui dire : « viens, suis moi ! ». Aujourd’hui elle lui répond « me voici » en étant engagée dans la fraternité et en témoignant auprès des jeunes lors de retraites de classe. C’est là sa mission aujourd’hui, comme disciple de Jésus.

La tendresse de Dieu agit pour faire avec nous de tout mal un plus grand bien. Quand j’ai un jour découvert cette phrase, je me suis vraiment questionnée, me suis demandé pourquoi Dieu m’avait appelée à le suivre. Et j’ai compris qu’il m’aimait malgré mon handicap, j’ai donc voulu lui rendre gloire.

Témoigner auprès des jeunes est pour moi une manière de proclamer sa grandeur :

Aujourd’hui Seigneur

Je veux t’offrir ma vie,

Je veux te prier,

Je veux t’adorer,

Je veux te chanter,

Prends ma vie Seigneur.

Qu’elle témoigne de toute ta grandeur

Que j’arrive vraiment à m’oublier de manière à laisser agir ton Amour.

Depuis longtemps, je cherchais une fraternité.

La vie m’avait fort éprouvée et ayant enfin remis à Dieu ma vie, j’avais trouvé une grande paix.

Un jour, Germaine, avec qui je faisais quelques pas sur le trottoir, allait me quitter pour entrer dans la Maison Saint Nicolas pour y boire selon son habitude sa tasse de café, quand elle me dit : « tu entres toi aussi ? ». Et je suis entrée. Depuis lors, j’ai trouvé là des frères et des sœurs que je suis très heureuse de retrouver pour partager la prière commune, les repas, la lecture de la Bible, pour nous entraider, éplucher les légumes pour les sans abris des gares, etc.…Quel bonheur d’être ensemble ! Quel bonheur de partager un repas ensemble, quelle force de prier ensemble ! Que nous faut-il de plus ?

Je remercie le Seigneur de m’avoir fait connaître la fraternité !

— Maria

J’ai vécu ma consécration privée le 18 juin 1993, en ayant porté le désir dans mon cœur depuis plus de 30 ans. C’est dans le secret de mon cœur que je donnais ma réponse d’amour à l’appel du Seigneur. J’ai vécu ma consécration publique le 20 mars 1999 .Je vis depuis lors ma consécration de manière plus officielle au sein d’un institut séculier en lien avec d’autres compagnes qui vivent le même engagement.

La fraternité est pour moi le milieu porteur, la cellule d’Eglise dans laquelle je vis concrètement au jour le jour ma vocation, actualisée par les conseils évangéliques de pauvreté, chasteté, obéissance.

J’y reçois des frères et sœurs qui m’entourent, m’encouragent, me soutiennent, parmi lesquels j’ai l’occasion de vivre ce don total, cette appartenance privilégiée au Seigneur dans la vie de prière à laquelle je me sens appelée. C’est dans la fraternité que ma consécration prend « le plus corps », je la vis comme un cadeau. J’essaie de donner dans la fraternité, qui est mon milieu de vie le plus proche, le témoignage de la façon merveilleuse dont le Seigneur me comble, Il est tout pour moi, toute ma joie, tout mon amour, ma seule raison de vivre.

Dans ma prière les intentions de la fraternité, de tous les frères et sœurs en particulier ont une place toute spéciale. Il y a vraiment un échange dans le sens que je me sens portée par la famille Saint-Nicolas et j’aime tant de la porter dans tout ce que je vis et spécialement dans ma prière.

Ce même appel mûrit chez d’autres frères et sœurs de la fraternité. Nous nous réunissons dans une cellule de partage pour célibataires. Nous voyons d’abord ce que nous avons de commun en tant que célibataires, comment vivons nous la solitude, le repli sur nous même, le danger d’un certain égocentrisme, la disponibilité plus grande pour les autres, pour la prière, pour l’Eglise. Au lieu de subir de manière passive notre célibat, nous avons la possibilité de le choisir, d’y voir une occasion pour donner plus de place au Seigneur, éventuellement pour certains de se consacrer à Dieu à travers les trois vœux (pauvreté, chasteté, obéissance). Nous prenons le temps d’approfondir le sens de la vie consacrée, de discerner nos appels respectifs, et de nous accompagner sur nos chemins. Nous espérons avoir la joie d’accueillir des consécrations au sein de la fraternité selon des modalités que nous discernerons avec l’évêque.

— Yannick

« Grâce à Valérie, rencontrée à une retraire au Verbe de Vie, j'ai eu la chance de rencontrer la Fraternité St Nicolas à une période de ma vie particulièrement dure (la mort de mon mari d'un cancer du poumon). J'étais en très grande souffrance morale et bien que déjà en chemin vers le Seigneur et engagée dans un service au sein de la Communauté Maranatha et du Centre Ste Thérèse, je souffrais terriblement de solitude et de manque de vie fraternelle. Je me souviens que certains jours d'hiver étaient particulièrement pénibles et je me retrouvais seule dans mon appartement, seule à prier ou à pleurer....Tout de suite, je me suis sentie "accueillie" à la Fraternité, j'y ai rencontré des gens tout simples, sans "chichis" et je me suis trouvée là, à deux pas de chez moi, une oasis de paix, de tranquillité, d'amitié. Chaque fois que je terminais mon service, le mardi et le jeudi, je prenais gaiement ma voiture pour me diriger vers la Frat où je savais qu'une sainte messe serait célébrée dans le petit oratoire tout simple mais tellement rempli de ferveur, de prières et mon coeur y trouvait la piété, la chaleur nécessaires au creux de ce difficile hiver-là. J'aimais penser à l'idée, qu'en entrant là, j'y trouverais des "frères" et des "soeurs" en Christ, capables de me recevoir, de m'accueillir, de se préoccuper de moi. J'aimais à penser à cette grande table dressée que je trouverais là en entrant et à toutes les bonnes odeurs qui émaneraient de la cuisine où une ou plusieurs soeurs auraient eu la gentillesse de préparer un repas ou tout simplement une bonne soupe bien chaude, qui faisait tellement de bien au moral !Le temps a passé, j'ai "grandi" dans l'Amour du Seigneur, je me suis "fortifiée", j'ai "pansé mes blessures" et aujourd'hui, je me tiens DEBOUT sans plus verser de pleurs mais JAMAIS, jamais, je n'oublierai ce premier hiver rempli d'amitié qui m'a aidé à passer ce cap si difficile.Je me dis que de telles oasis de paix, de ferveur, de piété et d'AMOUR devraient exister partout à Bruxelles, en Belgique ... et peut-être qu'ainsi le monde serait plus beau ... et que sûrement aussi le ROYAUME DE DIEU serait plus proche de nous !Merci à vous Pierre et Véronique pour votre belle réalisation et à vous tous de la Fraternité pour votre amitié et votre soutien fraternel ».Liliane -« Cette communauté est un grand encouragement pour les prêtres »

— Un ami prêtre

La fraternité est pour moi le milieu porteur, la cellule d’Eglise dans laquelle je vis concrètement au jour le jour ma vocation, actualisée par les conseils évangéliques de pauvreté, chasteté, obéissance. J’y reçois des frères et sœurs qui m’entourent, m’encouragent, me soutiennent, parmi lesquels j’ai l’occasion de vivre ce don total, cette appartenance privilégiée au Seigneur dans la vie de prière à laquelle je me sens appelée. C’est dans la fraternité que ma consécration prend « le plus corps », je la vis comme un cadeau. J’essaie de donner dans la fraternité, qui est mon milieu de vie le plus proche, le témoignage de la façon merveilleuse dont le Seigneur me comble, Il est tout pour moi, toute ma joie, tout mon amour, ma seule raison de vivre.Dans ma prière les intentions de la fraternité, de tous les frères et sœurs en particulier ont une place toute spéciale. Il y a vraiment un échange dans le sens que je me sens portée par la famille Saint-Nicolas et j’aime tant de la porter dans tout ce que je vis et spécialement dans ma prière.

— Yannick

Une journée ordinaire parmi d'autres...

Vers 7h du matin, Ferdinand, employé de banque rejoint son travail à pieds. En passant devant la Maison Saint-Nicolas il s'arrête dans l'oratoire pour prier un moment et retranscrire minutieusement ses intentions dans le carnet prévu à cet effet.

A 9h, quelques frères et sœurs se retrouvent pour la prière du matin. On arrive parfois au compte goutte car le réveil a été difficile pour l'un après une nuit d'insomnie ou qu'il a fallu aller conduire le petit à la crèche pour l'autre.

A 9h30, rassemblement autour d'une tasse de thé ou de café que Christiane, Marie-Guy ou Pierre ont déjà "mis en route". On s'échange quelques nouvelles sur la santé, le moral, les joies et soucis du quotidien. Paul le cuisinier - habillé tout chic pour son service du matin (ses bretelles nous épatent!) nous quitte avec entrain pour le boulot sans omettre de rudoyer les « cathos » trop tièdes et appeler à témoigner vigoureusement de notre foi!

« Tiens, qui voilà ? Pierre (un autre!) ça fait longtemps qu'on ne t'a plus vu ! Comment vas-tu ? »

Jean arrive sur ses entrefaites, la gazette sous le bras pour "tailler une bavette" et changer le monde en un tour de mots mais disparaît aussitôt qu'il est l'heure de commencer les services !...

Rezy a déjà mis sur le feu les légumes qu'elle a achetés pour le potage du midi. Agnès passe pour soupirer devant les travaux qui n'avancent pas chez elle tout en louant Dieu qu'elle veut bénir en toutes circonstances ( et pour ceux qui connaissent Agnès, ce ne sont pas des mots!)

Joie de voir arriver Albert de bonne humeur (et oui, cela lui arrive très, très souvent!) pour travailler toute la matinée dans « sa » cuisine (tiens, vous ne saviez pas que c'était son domaine?) et couper tous les pains reçus du boulanger.

Entre-temps, on s'est réparti le travail de la matinée: Pierre A. orchestre la rénovation de la maison avec l'aide ponctuelle d'Albert, Claude, Marc, Pierre DM, ou Marek.

A 10h commencent le temps des services et le relais d'adoration: "à propos, qui peut aller chercher Valérie pour son temps d'adoration à 11h30 ?

« Tu commences toi, Rezy, l'adoration à 10h ? »

« Ah! Voilà Emile, fleuriste du quartier qui chaque mardi offre fidèlement un beau bouquet de fleurs pour notre oratoire. Il se charge lui-même de les disposer soigneusement dans un vase au pieds de l’icône de Marie. Merci, Emile, pour ta fidélité. »

Entre-temps arrive Radegonde: elle feuillette la dernière lettre de Medjugorje qu'elle à l'intention d'envoyer au Rwanda, son pays d'origine qu'elle a du fuir l'année dernière, puis va se recueillir à l'oratoire avant d'aller chercher sa fille à l'école.

Carola dépose en passant quelques tranches de charcuterie pour le pique-nique ou un petit cadeau pour l'anniversaire d'un tel.

La maison s'emplit petit à petit d'animation (n'entendez-vous pas la "douce" voix de Danièle?) et surtout de la bonne odeur de soupe fraîche.

A midi, coups de cloche. Chacun se dirige vers l'oratoire où Yannick a dressé l'autel avec soin.

La prière est fervente. Tantôt, c'est l'émotion qui domine quand la souffrance de l'un ou l'autre est trop intense. Tantôt c'est la joie qui s'exprime par un chant de louange.

Après la messe, Vivian nous quitte pour mettre sa petite au lit. Marie-Thérèse se recueille encore un moment. Une douzaine se retrouvent autour de la table dressée dans l'auberge. Joie d'y accueillir le prêtre qui vient de célébrer l'Eucharistie.

N'oubliez pas la consigne: un seul se lève pour le service. Celui qui s'assied près de la porte de la cuisine. Aujourd'hui, c'est...Albert! (quoi, encore moi ? - Mais si ce n'est pas lui...il r....!)

On félicite la "fée du potage" puis on partage quelques nouvelles heureuses ou plus douloureuses, les choses ordinaires ou extraordinaires qui trament notre quotidien. Parfois l'un ou l'autre interroge le prêtre sur les lectures du jour ou tel événement qui déroute.

Rezy nous quitte pour aller travailler.

Voilà Mimi qui entre: nous comprenons qu'il est l'heure de quitter la table pour se rendre à nouveau à l'oratoire avec ceux qui souhaitent prier le chapelet. Celui-ci sera chahuté en finale par l'arrivée pas très discrète de Germaine , 83 ans ("j'en aurai 84 (ou 87! c’est différent chaque jour) , le 6 décembre" précise t'elle) qui attend avec impatience la fin de la prière pour sa tasse de café ("c'est bientôt fini," reprend-elle entre chaque Ave)

Car tout le monde sait que Germaine passe tous les jours à heure fixe pour sa tasse de café et les petits biscuits (parce qu'ici dit-elle, c'est gratuit!) ... et l'accueil qu'elle semble apprécier (tout de même).

A 14h : café pour Germaine et compagnie, vaisselle, reprise des services et du relais d'adoration. Chacun reste le temps qu'il peut ou qu'il veut.

Nathalie monte à l'étage pour une petite catéchèse avec Jean, Albert et Claude qui préparent leur sacrement de confirmation.

Vers 15h30, dernier coup de torchon avant la fermeture de l'Auberge.

Un peu plus tard dans la soirée, Axel vient saluer à l'oratoire « son brave Jésus », après sa journée de travail à l'atelier protégé. Il y restera longuement (pas trop lui rappelle Pierre!) dans un cœur à cœur avec Celui à qui il veut consacrer toute sa vie sans oublier de retranscrire ses nombreuses intentions dans le carnet. Guy prendra le relais après sa journée de travail à l’école, alors que le soir tombe.

Seuls ou en couple, ou avec un de nos aînés, nous le rejoignons à 21h pour les Complies.

Dans la paix du soir, nous rendons grâce à Dieu pour le jour écoulé, nous prions pour notre quartier, nos voisins et voisines, en nous joignant à la prière de l'Eglise universelle.

Il est 21h30. La nuit est tombée . Un d'entre nous choisit ce moment pour "son temps d'adoration".

Les autres repartent en silence dans la maison familiale ou l'appartement où on vit - parfois difficilement - seul.

Il est 22h30 quand Pierre achève sa journée par le travail administratif de la fraternité: factures à payer, comptabilité à tenir minutieusement à jour. Sur l'écran de l'ordinateur s'affiche l'état des comptes: Ouf!, un don a été versé aujourd'hui! Juste à temps pour le remboursement bancaire!

Merci saint Joseph !

Il s'endort du sommeil du juste. A chaque jour suffit sa peine...

Les rencontres et activités plus « extraordinaires » s’échelonnent également tout au long de l’année.

La Maison Saint Nicolas fut un point de dépôt pour la zone Nord-Est de Bruxelles dans le cadre de « l’action solidarité pour le Kosovo » , opération un « colis pour une famille » lancée par « Médecins Sans Frontières » le week-end du 24 et 25 avril 1999.

Embarquement des colis pour le Kosovo

Une centaine de personnes sont venues nous apporter leur colis , leur aide… ou leur cœur profondément sensibilisé à la détresse de ce peuple, qu’ils soient croyants ou non, catholiques ou musulmans, jeunes ou vieux.

Le week-end suivant, une vingtaine d’entre nous se sont joints à « Médecins Sans Frontières » pour trier et empaqueter, avec énergie, émotion ... et joie, les tonnes de colis de nourriture amassés dans un immense dépôt de Vilvoorde.

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